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Nous sommes trois, Richard est une fille, moi non et quelqu'un dont je ne me rappelle pas. Un vidéo-club aux airs de vieilles bibliothèque municipale, mais avec des DVDs. Nous choisissons un film lovy-lovy avec Clooney et Zeta-Jones puis nous allons le voir à la maison. Nous allons ensuite jouer au tennis dans la cour de ma grand-mère. Je lobe comme un Dieu et gagne le match. Je fais courir mon homme et j'observe les ondulations des plis de sa jupette. Puis, nous allons sur un terrain de foot by night, mais pas le temps de jouer. Nous mangeons une pastèque trouvée là. Elle est un peu de couleur marron sur le bord que nous entamons, et très vite la chair rouge et vive apparaît et nous surprend de sa texture délicieuse. Nous jouons finalement au foot, mais « my girl » tombe sur les genoux et se met à vomir tout rouge ou saigner du nez. Je n'ai pas le temps de voir et encore moins de chercher à comprendre pourquoi Richard ne se plaint pas que je cours vers les cabines téléphoniques éclairées de néons bleus, au milieu du terrain. Je fais le 17, raccroche pour faire le 18. Le SAMU. J explique que mon amie saigne de la pastèque sans arrêt, que c'est très étrange, bref de description : c'est une urgence ! Ils arrivent. Entre temps, Richardine s'est arrêtée de couler. Je lui ai donné mon manteau pour qu'elle n'ait pas froid. Les mecs du SAMU arrivent, on leur raconte notre soirée. Ils veulent alors connaître le nom du vidéoclub que nous avons fréquenté car ils n'en seraient pas à la première plainte de ce genre... Je trouve cela dingue, nous n'avions même pas loué un film d'horreur, elle déteste ça. Non, ça doit être et je me réveille. L'ai vaguement évoqué à Richard ce matin... qui ne veut pas chercher à savoir ce que cela peut bien vouloir dire...

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Parc. J'ai les cloques rougies de ne pas laisser la peau se reconstruire avant de galoper à travers la ville. Le sang sous les pansements frais. Un morceau de scotch aide celui du gros orteil de mon pied gauche. Au repos d'une longue marche, allongé dans l'herbe d'un parc magnifique, je suis maintenu éveillé par les onomatopées africaines et la sensation que les plaies de mes pieds sont légèrement pincées. De plus en plus fort... Je me redresse soudainement pour ne voir que mon ombre paniquer idiotement. Personne. Ça pince toujours... Je daigne alors investir du regard les zones adhérentes à cette violation invisible. S'habituer à la lumière blanche pour apercevoir le contour des stigmates, puis les contours de plus en plus nets et hallucinants de guêpes affamées. Elles me bouffent ! Elles tirent les bords plastiques pour mieux atteindre la source de leurs émois. La survie d'une race de guêpes dépendait de ma disponibilité ou non à leur offrir un peu plus de mon corps... Allez plus loin, mes chéries, venez me manger !

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 Ah mon Dieu ! Mais qu'est ce que je vois ? Là. C'est une hallucination ? Je perds le contrôle. Je perds le contrôle. Je perds le contrôle. Mais qu'est ce que je vois ? Là. Ce sont des lapins roses ? Ah ! C'est une hallucination. Je perds le contrôle. Je perds le contrôle. Je perds le contrôle. Ce sont des lapins roses ? Ah mon Dieu ! Mais qu'est ce que je vois ? Là. C'est une hallucination. Haaaaaaaaaaaaa ! C'est une hallucination ! Je perds le contrôle. Je perds le contrôle. Ce sont des lapins roses ? Mais qu'est ce que je vois ? Là. Des lapins roses ? Je vois des lapins roses.

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Une carte de plus dans le portefeuille, pour prendre le bus facilement sans la peur conne de ne pas avoir de monnaies. Les appareils distribuent les tickets sans la rendre cette monnaie... Bref : une carte de plus. Sans parler des prochaines... pour les courses, par exemple... La Suisse sans chèque, la Suisse by cards only. Et j'attends que ma pizza « poireaux et camembert suisse » cuise au calme d'un magnifique vieux four. La cuisine pour nous deux demain midi. Cuisiner pour deux (soupire de bonheur). Puré, ce mec, je l'aime. Fort, tout court et en grand. Je suis tombé amoureux et j'ai bien fait de rester à terre.

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Il faut que j'écrive une histoire en un mois. Avant de déménager...

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Des nids dans les marmites et les Cocottes-Minute. Un bourdonnement infernal et de la boue partout. Des ruches partout dans la pièce autour du lit. Dans le noir les guêpes kamikazes se pètent la gueule et se déchirent les ailes contre le métal. Toutes au fond. Pas dormir, j'étais dans un sous-marin qui touchait le fond. Sous-marin touche le fond.

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11'000 filles. 11'000 garçons. 22'000 candidats à la présélection du prochain jeu de télé-réalité. Une piscine olympique et un but : battre les ex-joueurs toutes chaînes confondues. Être les plus forts et faire éliminer les vedettes. Nobod' vs Celebrities. Vaincre Steevy à la nage, etc. Autre épreuve : une grille parallèle à la surface de l'eau, à 30 mètres de hauteur, le dernier suspendu à la grille sera le vainqueur. Tous les jeunes se mordent, se tapent, se pousse pour se faire tomber, je fais partie des 11'000 candidats et j'essaye de tenir, je me fais attaquer et me défends : le type lâche prise : chatouilleux. Je le vois piquer droit vers la piscine, son épaule touche le bord et reste hors de l'eau avec le bras, des cris, du sang, le jeu gèle. Bien joué Cetusss ! Je me réveille.

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Les flics de Genève m'arrêtent. "Vol de bourse de boulangerie". Je corresponds au profil puis pas du tout. Un couple de flics et une voiture cadre de planques. À peine de place pour mes jambes. Ils sont très gentils même si je reste le suspect de ce vol. En ai-je trop raconté sous leur curiosité professionnelle ? Habiter Rue des Cordiers, bosser bénévolement à Perceuse Prod... Ils gardent ma carte d'identité et mon corps pour le montrer à la boulangère agressée. Les autochtones me balancent des regards noirs ou confus, je suis tout sourire de cette aventure, voir l'air bête. Mais au fond, je flippe : et si la boulangère était suffisamment choquée pour me reconnaître ? Et si elle est folle et qu'elle me saute à la gorge avec son couteau à pain ?Pourquoi ne jetterait-elle pas sa haine et sa peur du méfait sur moi, avec ma gueule de beunet et mon bonnet de tête d'oignon ? Heureusement que je m'étais rasé le matin ! je portais mon nouveau manteau noir et une paire de jeans de Richard... Ce jour pas comme les autres ! Il fait beau et je me suis fait arrêté par les flics ! Je suis monté dans une voiture sans leur demander de me montrer leur carte de police !!! Je dois prendre une autre ligne de bus et je suis en retard pour arrivé à l'heure que je voulais. Quel con !

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Un rail fait d'un fil métallique torsadé. Câble tendu de la terre vers la mer. Nous sommes à Marseille, sur de grandes pelouses face à l'eau (peut-être Genève tout compte fait). Blue sky et Sunshine everywhere. Environnement manga clean : magnifique jusque dans les détails. Il y a des skateboards posés et attachés aux câbles par un système de locomotion, équilibré sans sécurité. Un peu "Retour vers le futur" version crédible. Je visite une vaste propriété, des pelouses et de l'eau à perte de vue... Je ne me souviens plus du reste.

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Jean-Luc Godard a eu l'occasion de me voir plus que cul nu.