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La lessive se fait, au lavomatic. Le jet s'est mis en route, je suis assis sur le quai, son quai. Trois jolies nénettes se foutent de la gueule des canards. J'aimerais enregistrer leur son, histoire de... Elles gloussent tout bonnement, c'est assez mignon. Et une guêpe se pose sur mon index... Ha ha ha. Des touristes me passent dans le dos et la font s'envoler. Gloussements encore. Elles terminent leurs glaces généreuses. « Saute dessus, ça va les faire déguerpir... ». L'un d'elles tousse. Je sue autour de ma ceinture. « J'ai plus de force dans les bras, c'est trop effrayant ! En fait je n'en ai jamais eu... ». Gloussements. Elles sont très drôles à provoquer ces rires pour le plaisir de l'exercice. Mes soeurs et Julie me manquent. Le soleil tape, je vais rejoindre mon linge humide et secoué.
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Dans le bus pour Annecy. Ça papotte dans toutes les langues. J'ai reçu un coup de fil de Richard qui va bien et qui était assez surpris que je parte ce jour, seul à Annecy. Moi qui suis si pantoufflard, il est vrai. Hi hi hi. Coup de fil, aussi, de Loïc qui m'explique enfin un peu mieux son dernier coup de fil à 4H du matin : ils étaient 7 face à 6 gars qui venaient d'insulter leur pulpeuse et sexy amie. Une bagarre pour la fille, la boisson aidant. Bref, il part en Turquie aujourd'hui et me demande s'il peut passer à Genève à son retour. Rien n'est sûr, on verra bien, le 19 juin à l'arrache. Nous passons à côté du pont de Cruseilles, pont présent dans les films de non-lieu d'Auréline. Auréline que je rejoins normalement à Annecy. Annecy où se déroule le Festival International de l'Animation. Il fait super chaud et beau et je suis super content de pouvoir écrire dans le bus sans avoir envie de vomir. Et j'en profite pour emmerder tous les ronds-points de France (et y en a !!!).
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J'ai vu une grosse compile d'animations de commande, et un super dessin animé 3D, en avant-première « Back to Gaya ». Chaque animation était applaudie, pas par moi, quand je n'aime pas je ne le fais pas, mais le publique d'Annecy est poli, ... et très immature. Je vais passer pour un ringard et je m'en branle, mais balancer des avions en papier dans chaque salle, à chaque séance, pendant tout le festival, ça balance l'ambiance post-baccalauréat d'une classe de cancres. Presque tout le monde se prête au jeu « cool » de la jeunesse dorée. So fashion, mais je me marre !!! Alors tout était applaudi : les films mal faits, mais parce qu'ils avaient un message : aimez-vous les uns les autres, journée du sida, ... Graphisme nul, plat, beurk qu'est-ce que ça fout là ? Je m'emporte. Ou alors quand c'est très creux, sans l'ombre d'un sens, même pas abstrait, mais que c'est superbement fait (et là j'étais plus d'accord de souligner la performance visuelle, c'est un festival d'animation, pas un débat social ou politique). Bref, j'ai bien aimé être là, mais je suis sorti de là avec un mal de tête, peut-être le manque d'eau par cette chaleur, ou peut-être que j'ai trop réfléchi... Sinon le film 3D, il va faire un carton, c'est certain ! Tout y est, même quelques petites incohérences de mouvements. Mais il m'a eu, j'étais dedans et bien dedans ! Merci Auréline pour cette folle journée à Annecy, que dis-je, à wouai-wouai-land ou kéké-land ! Très agréable pour les yeux, en général. Au retour, dans le bus, Auréline s'inquiète pour son avenir proche, je reçois un appel de Julie que je partage avec tout le bus...
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La journée commence dans le sommeil. C'est tellement bon de s'endormir et que ça dure, ça n'en finit plus. Je n'ai pas fini de voir Meurtre dans un jardin anglais, toujours pas dimanche soir. Je me suis réveillé en forme, tranquille avec l'ordinateur, évidemment. J'ai travaillé l'image du dossier d'Ulrich, il recevra 10 propositions ouvertes lundi, dès ma connexion. Remodelage des dernières pages de la nécropole. L'après-midi arrive vite, à tel point que je me demande ce que j'ai bien pu faire. Une absence ? J'avais rendez-vous chez Nori, cette fin d'après-midi pour lui donner des conseils en FinalCut. L'occasion pour moi, de sortir et de me balader en vélo. Le soleil tape, le vélo, c'est le top. Par contre les gens : il y en a partout ! J'espère que ça ne va pas être comme ça tout l'été ? Dur de rouler droit, mais ça va. Arrivé chez Nori, un grand appartement au 4 e étage, dans les Pâquis, nous résolvons ses petits problèmes assez vite. Il me parle de son peut-être voyage d'un an, j'embraye sur la sous-location, il n'a pas l'air contre du tout. Chouette, nous verrons bien. Nori est adorable. Il me fait penser à Denis. Retour sous le même soleil, la peut-être bonne nouvelle en tête. Richard arrive à la gare bientôt, il m'a dit de ne pas aller le chercher, alors je l'attends, entouré de musiques. Il me tel qu'il a un bus à 20h40. Il est 21h06, il devrait être là depuis 20 minutes, alors j'écris.
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Il faut que j'arrête le rhum ! 4h39, réveillé à cause de deux « Zombie » cocktails. Richard et moi sommes allés, hier, sur une terrasse aménagée d'un grand gradin et d'une scène, derrière la rue commerçante pour des spectacles gratuits en plein air. Nous avons croisé Nicolas et Laurence juste avant de monter se trouver une place dans la foule. Un spectacle de claquettes ouvre la soirée. Deux claquettes. Patrick s'est assis à notre rangée sans nous voir, hi hi hi. La fête de la musique à Genève est le prétexte à la fête tout court, mais admirablement, sérieusement organisée, suffisamment pour que les fêtes ne soient jamais ratées. Je pense à Denis, là-haut, je ne sais même pas quand il fait la fête de la musique à Goeulzin... Sidonie, Fred et leur groupe Atoa ont dû se produire quelque part et je ne sais où, le Gray peut-être. Je suis super content de retrouver les lapins, après un spectacle de danse contemporaine tenu par trois nénettes énergiques, nous descendons difficilement les gradins noirs de monde pour atteindre une petite terrasse de café en bas. Nous cocktaillons parmi la jeunesse dorée, les explications de la fin du boulot de Richard à Parano Fondation, la musique djée dont le son monte, monte comme la bébête, les vannes, les histoires... Les lapins nous invitent à aller à Basel à 4 demain. On a dit oui ! Nous rentrons à vélo, vers la maison, bourrés + un kebab.
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Sydney reste en bas des escaliers menant aux WC et reste cachée lorsque Thorn et sa fille entrent dans la maison, celle-ci explique ces doutes quant à sa blancheur apparente dans l'enquête de la mort de son mari. Il faisait du cheval tout le temps. Trop de cheval tue le cheval, et elle était jalouse à mourir. L'alcool aidant elle avoue ne pas avoir été innocente dans la mort du bonhomme. Hors le mort était un très bon ami de Sydney qui profite qu'entrent d'autres gens friqués dans la maison pour sortir de sa cachette.Finalement, Thorn aperçoit la fuyante et lui tire une vanne ou deux, l'autre ne voulant aucun mal à la veuve de son ami lui dit qu'elle va rejoindre l'inspecteur, une fiole d'alcool à la main. Thorn dit « merde ». Nous sommes avec le sosie maigrichon de Chuck Norris, il a une longue perruque brune et se déshabille près de la bouche entrouverte d'une blonde tremblante, cette dernière est en faite prise par un autre homme. Notre Chuck en paille, persuadé d'être un tombeur relève une mèche de cheveux de plastique avant de mettre une main sur la tête de la fille. Et je me réveille, un peu choqué. Et je me résous à ne plus boire de cocktails au Rhum... 5H14.
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« Coucou lovely baby ! In heaven !! J'adore trop ! C'est un merveilleux cadeau que tu me fais là ! Ce personnage représente beaucoup pour moi ! On avait sans doute du en parler ! À la fois ridicule, absurde, drôle et épouvantablement angoissante et triste ! Génial !!! Beau travail ! Je rentre à peine de mes deux semaines de vacances, coupé du monde, à Gordes, chez mes tatas ! Un nouveau film que je commence, sur le principe de l'interview ! Je ne t'ai pas encore envoyé "swallow by the window"? Le nouveau se nomme " les constructions empiriques" plus simple, mais il va dépoter sa race ! Je danse beaucoup en ce moment pour être prêt pour décembre, je ne te raconte pas les courbatures ! Et le corps qui change ! Qui s'affirme encore plus ! J'adore ce pouvoir là ! J'ai quelques premiers films montés pour para deux ! J'attends un peu avant de te les envoyer ! J'ai envie de te les envoyer un par un, et pas tous ensemble ! Je veux être sur de ce que je t'envoie baby love ! Comme un cadeau ! En tout cas avec ce sentiment là ! Tu m'en fais tellement !! Je vous embrasse fort les tourlicocolocos ! Bises et bisquenouilles. » -- Mail « Ma bisquenouille ! » de Jérôme Le Goff.
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VideoStreaming 001. Je décide de mettre ça là, c'est une vidéo qui n'est pas finie selon moi. Qui pourrait être finie puisqu'elle est simple. Il s'agit d'un prétexte à mettre enfin les images faites de ma collection d'objets d'Elvisss. Tous les objets bleus trouvés, empruntés, volés, achetés, on été shootés. J'en voulais 2007-27, et je n'ai toujours pas fini la collection à cause du déménagement à Genève. Certains des objets sont restés là-haut sans avoir pu être pour l'instant photographiés, c'est frustrant. alors je ne cherche plus d'objets de ce type, d'autant plus que c'est pas évident de trouver des détritus lavés par la pluie, puis qu"ils sont rammassés avant. Hé hé.
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À l'appartement, un ventilateur nous berce de son mode « nature », il imite la force aléatoire du vent, une caresse à l'ombre du seul arbre, au milieu de kilomètres carrés de champs, de populations de coccinelles, cigales... Je délire. Je suis à Perceuse sous les flux d'un plus petit ventilateur, qui a du mal à s'en sortir de tout cet air chaud. Le pauvre qui en a plein les hélices. Je viens de terminer d'envoyer électroniquement, quelques paiements pour le compte de Perceuse Productions Faîtière et pour Perceuse Productions Images pendant l'absence de Nathalie. La Bravo grave derrière moi 50 « Still Distinguised » DVD pour La Ribot. Je crois que je devrais me mettre à organiser mon départ en Normandie. Brigitte Fontaine en fond aléatoire, elle est malheureuse... Nous 7 sommes allés manger, Ulrich, Richard, Martine, Sylvie, Delphine, Delphine et moi au milieu du Rhône, près d'une roulotte installée pour l'été, tapas et flocons de peuplier, dans la fraîcheur du flux, vivement tout à l'heure au reposoir. Elle ne sait même pas parler une langue étrangère. Je viens de recevoir des images de la terrasse du troc pour que je puisse faire une mise à jour du site : www.terrassedutroc.ch. Je charge les images sur mon disque dur, je ne vais pas attaquer ce travail maintenant, peut-être demain, et si je restais à l'appartement demain ? Allé, je fais un coucou à Auréline, connectée sur MSN et je fonce sur les tarifs de billets de train.
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Nous venons de regarder « 11h14 », un paté-de-maison-movie (roadmovie de quartier ?). Bref, la temporalité linéaire me semble prétentieuse et incohérente, donc cela m'a fâché, et Richard a aimé. Sidonie m'a laissé un long message saturé sur mon répondeur, j'ai pu l'écouter sans bug du réseau français (en suisse entouré de béton suisse). Je les rappelle à 22h30. Elle me met efficacement au courant des dernières nouvelles de son joli couple : les kilos perdus, le nouveau petit chaton, la pago du boulot, le site de Planète Atoa disparu d'internet, l'avalanche de pantalons taille 36, l'évolution de leur groupe et de leur tube : « Libellule ». C'est cool d'avoir de leurs nouvelles, et d'entendre leurs voix. Ils ont très chaud dans le Nord, apparemment, la France entière baigne dans la friteuse. Et ça, je peux le dire sans écouter les infos, y a que Richard qui les écoute. Sidonie et Fred ne sont pas connectés à l'internet, je leur propose (demande) de m'envoyer un CD-R contenant images, sons et vidéos par la poste. Je transmets ensuite leurs baisers à Richard qui se penche sur le problème du déplacement de l'air chaud par notre nouveau ventilateur. Je vais aussi arrêter les ordinateurs, car leur ventilateur ajoute à la température de Genève. J'ai rêvé la nuit dernière, de Tom Cruise... Hum hum, et demain sort l'adaptation de la blague d'Orson. Il est 23h14, hi hi hi.