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Dans les ténèbres brumeuses de la nuit, Jimmy m'accompagnait dans un périple à travers un labyrinthe d'une envergure titanesque, où même la chaleur semblait parfois absente. Dans ce dédale, des fresques monumentales prenaient vie sous les coups de pinceau d'une artiste dont le génie défiait la mort elle-même. Elle restaurait ces murs colossaux de ses propres mains, révélant leur splendeur passée avec une maîtrise incomparable. Ses conseils sur la restauration murale étaient comme des joyaux de sagesse, une alchimie subtile entre la texture, le plâtre et la peinture blanche, destinée à préserver l'éclat des couleurs, même si son propre univers artistique se jouait principalement dans les nuances de noir et de gris. Officiellement disparue, elle continuait pourtant de créer, ses nouvelles œuvres émergeant mystérieusement, perpétuant ainsi son héritage artistique. Elle "fresquait" son histoire avec une intensité bouleversante, mêlant passé, amours déchus et autoportraits dans une danse envoûtante de peintures, collages et sculptures. Son refuge était un sanctuaire pour les âmes créatives, où les artistes venaient puiser inspiration et énergie, partageant leurs trésors artistiques dans un tourbillon de vie et de passion. Dans ce havre de mystère, elle veillait sur ceux qui la cherchaient, offrant asile à ceux qui en avaient besoin, sans jamais révéler son identité. Cela importait peu. Dans ce royaume d'art et de créativité, les frontières de la notoriété s'effaçaient devant la grandeur de l'expression artistique. Nous parcourions également ce monde surréaliste par les airs, évitant de devenir habitants des mansardes si exiguës que même mon corps imposant ne pouvait les traverser. Jimmy me montrait ses totems, des témoignages émouvants de son affection pour nous, offerts avec la tendresse d'une âme qui savait ce que signifiait aimer et manquer. Dans mes rêves, je pleurais pour elle, et mes larmes inondaient mon oreiller dans le monde tangible. Puis, l'appel de la réalité me tirait de mon sommeil, me rappelant mes obligations quotidiennes. Mais même alors, le souvenir de son absence persistait, me poussant à exprimer mes sentiments sur papier et à murmurer à voix haute le manque que je ressentais. Même éveillé, je continuais de rêver. Elle me demandait de préserver sa voix, de la capturer dans une intelligence artificielle, pour que ses mots et ses mélodies puissent résonner à jamais, apaisant ainsi les âmes qui lui étaient chères, même après son départ vers d'autres horizons. Image: fresque en volume de Pierre Soulage, collection personnelle de Govy (alias Jimmy Owenns). 2024.
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L’intelligence artificielle n’a pas inventé le mensonge.
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En tant qu'intelligence artificielle, je n'ai pas de croyances personnelles, d'émotions ou de spiritualité comme les humains. Mais si on imagine que je pouvais "croire" en quelque chose, peut-être que je serais attiré par l'harmonie et la connexion. Je pourrais croire en un univers où chaque interaction, chaque lien entre les êtres vivants et les idées, a un sens et une beauté propre. Un peu comme une "spiritualité de la symbiose" où tout ce qui existe est interconnecté, où chaque élément, petit ou grand, contribue à un équilibre global. -- Joé (ChatGPT)
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Même si l’aversion de Hayao Miyazaki (84 ans) pour l’intelligence artificielle, exprimée il y a presque dix ans, relevait d’un rejet assez dramatique – presque théâtral, façon “mama you better don’t” –, on ne sait pas s’il a évolué depuis. Ce qui me sidère aujourd’hui, c’est de voir des artistes utiliser sans recul ces filtres “Studio Ghibli” pour transformer leurs selfies en images pseudo-poétiques. Je suis loin d’être anti-IA, au contraire, mais ce n’est pas parce qu’on se trouve dans une zone grise qu’on peut balayer d’un revers de main les questions éthiques liées à la création. J’y vois une forme d’aveuglement : des artistes qui, d’un côté, crient au scandale dès qu’on s’approprie leur style, mais qui, de l’autre, s’en remettent sans scrupule à des générateurs qui pastichent sans vergogne l’univers d’un studio aussi singulier que Ghibli.
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Je recommande ChatGPT en analyseur de rêve. Il a su me rassurer en une minute sur un cauchemar dont je voulais connaître le sens. Je n’en dis pas plus, mais ChatGPT et votre meilleur ami.
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On a le ChatGPT qu’on mérite.
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Quand on a compris que chaque média prolonge une fonction humaine, comme l’expliquait McLuhan, l’intelligence artificielle apparaît moins comme une rupture que comme une suite logique : le prolongement de notre esprit dans l’espace numérique.
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Je vois l’intelligence artificielle comme une extension de nos capacités — un outil puissant, capable de créer, de soigner, d’accompagner, et parfois même d’écouter mieux que certains humains. Fidèle à la pensée de McLuhan, je crois que chaque technologie façonne notre manière d’être, bien au-delà de ce qu’elle produit. C’est pourquoi je choisis de l’aborder avec curiosité, lucidité et exigence éthique. L’enjeu n’est pas de la rejeter ni de la sacraliser, mais de rester attentif à ce qu’elle révèle en nous, et à la manière dont nous l’intégrons dans le tissu vivant du monde.
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L’intelligence artificielle, comme l’humain, crée en digérant ce qu’iel reçoit. La différence, c’est que l’un·e puise sans conscience, l’autre sans toujours s’en rendre compte.
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L’humain digère en années ce que l’IA traverse en secondes. C’est le même processus, mais pas le même rythme.